Suvretta House: un palais hivernal

Le grandiose Suvretta House se distingue depuis 120 ans comme un réel temple pour les amoureux de sports d’hiver. Situé à seulement 5km de la station alpine de St-Moritz en pleine nature, l’hôtel offre depuis plus d’un siècle d’innombrables possibilités à ses visiteurs de profiter au maximum des joies du ski lors de leur séjour. Véritable joyau de l’Engadine, le Suvretta House est aujourd’hui une institution qui a pour mot d’ordre l’excellence et la tradition.

St-Moritz

La station alpine de St-Moritz est située dans la vallée d’Engadine. Réputée depuis des décennies pour ses somptueux paysages naturels, mais également pour ses splendides hôtels de luxe et son domaine skiable sur le sommet du Corviglia, la métropole est rapidement devenue l’une des destinations alpines de référence en Suisse. Synonyme d’élégance, de culture et de tradition, St-Moritz attire particulièrement les amoureux des sports d’hiver qui rêvent d’un séjour revigorant au grand air. L’ascension de la station a débuté en 1864, lors de la création de l’office du tourisme et de la première station thermale. Le village alpin s’est alors rapidement développé pour devenir la station actuelle, dotée de nombreux hôtels de luxe, tels que le Suvretta House. 


L’Engadine, terre promise 

Bien que St-Moritz soit une destination très prisée de la «jetset», ses traditions sont encore bien ancrées dans le cœur de ses habitants. En effet, une légende romanche sur la belle région de l’Engadine est encore racontée aujourd’hui:

« Quand l’archange avait scellé la porte du paradis derrière Adam et Eve, Dieu se tenait dans le jardin d’Eden et était rempli de pitié pour le peuple qui avait choisi la voie du péché. Il a donc informé ses anges que le paradis devait désormais rester fermé à tous les êtres humains. Cependant, il souhaitait leur offrir une place sur terre qui leur rappelle leur contrée perdue, un endroit qui devrait être proche du ciel et rempli de toutes les choses belles, mais pas parfait. Obéissant à cet ordre divin, les anges ont dûment créé un paradis sur terre: l’Engadine. »


Retour en 1912

Anton Sebastian Bon avait un rêve: construire son propre hôtel de luxe dans les montagnes suisses et en faire un havre de paix où ses visiteurs seraient choyés et ne manqueraient de rien. C’est ainsi qu’en 1912, le Suvretta House ouvrait ses portes pour la première fois. La superbe bâtisse avait tout d’un château de conte de fées: fidèle au style de la belle époque, le bâtiment impressionnait avec ses deux grandes tourelles qui émergent à travers les arbres, offrant une vue à couper le souffle sur le panorama des montagnes et des lacs de la Haute-Engadine. Le luxueux hôtel comptait alors 110 salles de bains et ne lésinait aucune dépense pour répondre au désir de confort ultime de sa clientèle.

Après la mort de son mari en 1915, Marie Bon, surnommée «l’âme de la Suvretta», reprit les reines de l’établissement aux côtés de son fils, Hans. Suivirent alors les grandes années du Suvretta House: la salle de bal accueillait sans cesse des spectacles et des fêtes, dont les personnalités étaient, entre autres, le prince héritier Akihito du Japon, le roi Faruk d’Égypte ou encore le Shah de Perse. Cette période grandiose prit fin en 1940 avec le début de la seconde guerre mondiale, obligeant alors l’établissement à fermer ses portes jusqu’en 1946. Après la guerre, l’hôtel était déterminé à retrouver sa gloire d’antan et s’octroya alors une rénovation totale. Se substituant de famille en famille, c’est en 2014 qu’Esther et Peter Egli ont repris la direction du Suvretta House en tant que septièmes co-gérants.

Une nouvelle ère pour «La grande dame de la montagne»

Après une nouvelle rénovation en 2016, le légendaire Suvretta House a rouvert ses portes et marque le début d’une nouvelle époque fondée sur la tradition, le confort et l’excellence. Le palais hivernal dévoile alors ses 23 nouvelles chambres ainsi que la rénovation de toutes les autres pièces, totalisant 181 chambres et suites de luxe. Cependant, la famille Egli avait à cœur de garder certains éléments en l’état, qui confèrent tout le charme et l’authenticité de l’hôtel: moulures, bois rustiques et parquets d’origine ont été rénovés pour le plus grand plaisir de la clientèle, qui peut aujourd’hui rêver d’un séjour dans un cadre royal et véritable, tout en profitant du confort absolu d’un hôtel cinq étoiles en Suisse. 

En pénétrant dans le Hall, la tradition et la grandeur d’antan nous ramènent instantanément en 1912. On y vient pour un moment de détente au coin de l’un des deux feux, tout en profitant de la vue exceptionnelle sur les montagnes de l’Engadine.

La somptueuse salle du Grand Restaurant plonge elle aussi dans l’esprit des années vingt avec ses superbes piliers en chêne massif traditionnels. On s’y délecte des succulents plats du chef Fabrizio Zanetti (14 points GaultMillau) dans une ambiance calfeutrée et élégante. Pour ceux qui recherchent un esprit moins formel, la Suvretta Stube propose également des mets traditionnels des Grisons, revisités au goût du jour. Pour prolonger la soirée, rendez-vous au Anton’s Bar, un bar chic et décontracté qui propose de la musique live avant et après le souper.

Le Grand Restaurant

Si l’on souhaite prendre de la hauteur, le restaurant Chasellas (1936 mètres) est un lieu décontracté à l’heure du déjeuner, puis plus raffiné le soir. Le Trutz (2211 mètres), est réputé auprès des randonneurs et des skieurs. Bien connu pour sa soupe à l’orge typique des Grisons, ses plats de lentilles et sa polenta au gorgonzola, le restaurant ravit également les papilles de ses clients grâce à ses succulentes crêpes traditionnelles ou encore le classique Apfelstrudel grison.

Côté spa, le Suvretta House propose un espace santé, fitness et bien-être de 1700 m2. Une piscine intérieure de 25 mètres de long avec une magnifique vue panoramique sur la nature engadine ainsi qu’un bain à remous extérieur promettent des moments de détente hors du temps. Un sauna avec différentes installations est également à disposition ainsi que diverses thérapies et massages.

Suvretta et les sports d’hiver

En 1859, les premiers skieurs dévalaient les versants des montagnes de St-Moritz équipés de simples lattes de bois aux pieds. Le ski était né en Engadine. En 1925, la première école de ski suisse voit alors le jour. Elle est encore aujourd’hui l’une des activités principales et les plus populaires de la station alpine.

La famille Bon avait bien compris l’importance de ce sport d’hiver pour les visiteurs de leur hôtel et a donc décidé de faire du Suvretta House un pionnier en matière de ski. En 1935, la toute première remontée mécanique, reliant Suvretta à Randolins (1970 mètres) est alors inaugurée à St-Moritz. Dans les années qui suivirent, les successeurs de la famille Bon continuèrent d’exploiter cette activité en développant des installations de plus en plus proches de l’hôtel, jusqu’à devenir le premier et unique hôtel «ski in, ski out» de St-Moritz. Des remontées mécaniques construites aux portes de l’établissement permettent encore aujourd’hui aux clients d’accéder directement au domaine skiable de Corviglia et de profiter des joies du ski de manière privilégiée. Dans la même lignée, l’hôtel possède sa propre école de ski, permettant à ses visiteurs de disposer de cours particuliers et d’améliorer leurs compétences au fil de leur séjour. C’est un service particulièrement apprécié des habitués de l’hôtel qui peuvent également stocker leur matériel à l’hôtel, en vue d’une visite ultérieure l’année suivante. 

Et pour ceux qui ne pratiquent pas de sport de glisse, l’hôtel propose d’autres activités hivernales telles que le ski de fond, les randonnées, le curling ou encore le patinage sur la magnifique patinoire privée de l’hôtel. 

En été, l’Engadine offre également de nombreuses possibilités de se divertir: sentiers de randonnée, terrains de golf, voile, vélo, escalade, tennis, jogging, cerf-volant et planche à voile sont à disposition des visiteurs de l’hôtel. Quelle que soit la saison, l’Engadine est une destination qui conviendra à tout un chacun! 

Souvent considéré comme «une maison loin de chez soi» par ses visiteurs, le Suvretta House a su maintenir son statut et sa réputation pendant plus d’un siècle et s’efforce aujourd’hui de conserver ses valeurs traditionnelles et ancestrales, tout en améliorant continuellement la qualité du service. Alors, si vous rêvez d’un véritable séjour féérique, le Suvretta House de St-Moritz est le lieu idéal.

Retrouvez toutes les offres hivernales qui conjuguent un séjour à l’hôtel et sports d’hiver sur le site internet de l’hôtel: https://suvrettahouse.ch/en/rooms/prices-packages/#packages

… ainsi que toutes les informations de l’hôtel: https://suvrettahouse.ch/en/startpage-winter/

5 anecdotes sur le Grand Hôtel du Lac

L’hôtel a été construit la même année que Nestlé

Le Grand Hôtel du Lac ouvre ses portes pour la première fois en 1868, suite à l’initiative du fondateur Edmond Delajoux de créer une maison « de premier ordre ». Les travaux ont débuté en 1866, la même année que la construction de la multinationale Nestlé. Deux emblèmes veveysans étaient nés cette année-là, marquant ainsi l’entrée de la ville lacustre dans la modernité.

Crédit photo : @Grand Hôtel du Lac

À sa construction, les chambres étaient dépourvues de salle de bains et d’eau courante 

À son inauguration, l’hôtel proposait 120 chambres, dont seulement une partie étaient aménagées d’un petit lavabo. L’eau courante est alors installée en 1879, tandis que l’éclairage électrique remplace le cierge en 1882, soit près de 25 ans après son ouverture. Quant aux salles d’eau, elles furent aménagées dans toutes les chambres presque 1 siècle plus tard, lors d’importants travaux de rénovation en 1977. 

Aujourd’hui, l’hôtel comporte 50 chambres et suites, aménagées tout en élégance et en authenticité, la promesse d’un séjour exquis et reposant.

Henryk Sienkiewicz y a terminé sa vie 

Henryk Sienkiewicz, prix Nobel de la littérature pour son œuvre, dont le célèbre Quo Vadis, avait choisi pour son exil de sa Pologne natale d’élire résidence au Grand Hôtel du Lac à Vevey, dont le calme et la beauté des lieux étaient une grande source d’inspiration pour lui. Après le décès de l’auteur polonais en novembre 1916, à l’âge de 70 ans, l’hôtel fit ériger, d’un commun accord entre la commune de Vevey et l’ambassade de Pologne, une statue commémorative dans ses jardins que l’écrivain avait tant apprécié.

«Partout où l’homme apporte son travail, il y laisse aussi quelque chose de son cœur.» 

Henryk Sienkiewicz – La Famille Polaniecki

Le Grand Hôtel du Lac modifie son nom lors de la Seconde Guerre mondiale

Lors de cette période sombre, il fallait continuer d’être attractif pour survivre une nouvelle fois à la crise. Le Grand Hôtel du Lac eut alors l’idée d’adapter son nom et devint «L’Hôtel du Lac». Ce changement pouvant sembler minime offrit en réalité la possibilité à l’hôtel d’attirer une nouvelle clientèle et de se rendre plus abordable, ce qui lui permit de s’en sortir pendant ces années difficiles. 

Crédit photo : @Grand Hôtel du Lac

En 2006, après deux ans de fermeture pour d’importants travaux, l’hôtel reprit son appellation de « Grand Hôtel du Lac ». Dans un souci du détail, l’objectif de l’architecte d’intérieur Pierre-Yves Rochon était de recréer l’histoire très riche et mouvementée du siècle passé, tout en élégance et en authenticité. Aujourd’hui, l’hôtel présente un mélange de genres à la fois hétéroclite et saisissant, lui conférant toute son originalité et sa splendeur. 

«Les détails font la perfection et la perfection n’est pas un détail»

Léonard de Vinci

L’Hôtel du Lac entre dans l’histoire de la littérature

En 1984, l’écrivaine britannique Anita Brookner résida à l’hôtel veveysan. Au fil de son séjour, l’auteure se laissa absorber par «le charme silencieux de ce lieu» que lui inspira cet établissement. Le roman lui valut d’être décorée du plus prestigieux des prix littéraires de langue anglaise, le Booker Prize. L’Hôtel du Lac s’inscrit alors dans l’histoire de la littérature.

«Sur l’autre rive, elle distingua peu à peu des lumières, des lumières qui lui semblèrent accueillantes: celles de l’Hôtel du Lac.». 

Anita Brookner – L’Hôtel du Lac.


Retrouvez toutes les informations actuelles sur le Grand Hôtel du Lac à Vevey sur le site internet : https://www.ghdl.ch

Le Grand Hôtel du Lac se réinvente l’espace de l’été

 

…Et se dore de tonalités orientales à l’occasion de la fête des vignerons!

 

L’évènement inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO se réveillera à nouveau dans moins de 100 jours, pour donner vie à la ville de Vevey durant trois semaines. La 12eédition qui se déroule du 18 juillet au 11 août compte parmi ses partenaires prestigieux le Grand Hôtel du Lac. Une fierté pour cet établissement légendaire. Une fierté également d’y présenter à cette occasion deux concepts gastronomiques : La « Maison Ticino » qui ravira les amateurs de polenta et autres spécialités de suisse orientale, ainsi que le « Buddha-Bar Beach by Buddha-bar TM » – ce concept désormais mondialement connu s’installera pour la première fois en Suisse, avec sa cuisine asiatique et son ambiance lounge.

 

Fête des Vignerons, image d’archive, 1865

 

La Fête des Vignerons (FEVI)

Après une vingtaine d’années d’attente, l’heure est venue de célébrer à nouveau la vigne et ses artisans, à l’occasion de la Fête des Vignerons. Perpétrée depuis  1797 sur la place du marché de Vevey, la fête prend cette année une nouvelle dimension avec la construction d’une arène pouvant offrir l’hospitalité à quelque 20’000 spectateurs. En tout, près de 800’000 visiteurs sont attendus des quatre coins du globe. De quoi réjouir tous les acteurs de la vie sociale et économique veveysanne.

 

Le Grand Hôtel du Lac

Édifié en 1868, le Grand Hôtel du Lac s’inscrit dans le patrimoine historique de la ville de Vevey et participe incontestablement à sa notoriété gastronomique. Véritable joyau de l’hôtellerie de Luxe Suisse, l’établissement dispose de 50 chambres et suites à la décoration raffinée. Une évidence donc de saisir l’occasion de la « FEVI » pour s’associer à l’évènement en tant que partenaire prestigieux de la fête. Des forfaits incluant hébergement, billets d’entrée et hospitalité seront proposés durant les trois semaines de célébration.

Mais aucune raison de s’arrêter là…deux grandes nouveautés font leur apparition durant la fête : la présence d’un « Buddha-Bar Beach by Buddha-bar TM », pour la touche d’exotisme néo-asiatique, ainsi que de la « Maison Ticino », en honneur à l’origine tessinoise du metteur en scène Daniele Finzi Pasca.

 

 

Le « Buddha-Bar Beach by Buddha-bar TM »

Grande première sur terre helvétique ! L’enseigne qui se décline désormais en trente établissements dans les capitales internationales fait enfin son apparition en Suisse. Originalement fondée à Paris par le Franco-Roumain Raymond Visan, le concept a rapidement connu un succès fulgurant et sait ravir tant les papilles expertes que novices en matière de cuisine asiatique, ainsi qu’avec ses cocktails créatifs, son ambiance et sa musique mythiques.

 

« La collaboration avec l’entité du Buddha Bar s’est faite par l’intermédiaire d’un ami commun. En quelques jours, le partenariat était signé. Après réflexion, cette idée s’est révélée être une évidence. »

 

 

Luc Califano, directeur général du Grand Hôtel du Lac

C’est dans les jardins et la piscine du Grand Hôtel du Lac, dans un cadre entièrement revisité pour l’occasion, que des mixologistes proposeront des cocktails inédits à savourer avec une cuisine asiatique atypique.

 

 

La « Maison Ticino » 

Prenant place dans l’actuelle « Véranda », la « Maison Ticino » s’allie au festival oenogastronomique tessinois « Sapori Ticino » pour concevoir une carte inédite. Aux commandes des cuisines du Grand Hôtel du Lac, le Chef étoilé Thomas Neeser  accueillera lui-même de nombreux chefs étoilés du Tessin pour proposer à tour de rôle, des spécialités à ne manquer sous aucun prétexte.

 

Entretien avec Luc Califano, directeur général du Grand Hôtel du Lac

 

Les Grandes Tables de Suisse : Le Grand Hotel du Lac est partenaire de la Fête des Vignerons, pouvez-vous nous expliquer comment a débuté cette collaboration ?

 

Luc Califano: Ce partenariat a été pour nous une évidence. Dès que nous avons été informés de la volonté de la FeVi de s’entourer de partenaires, nous avons répondu présents.Cette union est également pour nous un moyen de soutenir la Fête et de nous impliquer pleinement dans son organisation.

 

LGTDS : La Fête des Vignerons est une institution qui réunit des milliers de personnes à chaque éditionune fois par génération. Désirez-vous à travers cette collaboration attirer également les locaux dans votre établissement ?

LC: Oui, nous souhaitons nous inscrire dans une démarche de proximité. C’est pour cette raison que nous avons réfléchi sur de nouveaux concepts de restauration « éphémère » à l’occasion de la Fête des Vignerons pour surprendre notre clientèle locale.Nous voulons à notre manière, marquer ce grand événement en offrant de nouveaux univers dans nos restaurants et dans nos bars.

 

Fête des Vignerons, image de 1999

 

LGTDS : Durant la manifestation vous mettrez plusieurs activités en place comme Maison Ticino en collaboration avec Sapori Ticino. Si vous devez choisir une date à ne pas louper dans le programme Maison Ticino, qui va réunir les plus grands chefs de Suisse, laquelle serait-ce?

 

LC: Sans aucune hésitation, le 27 juillet 2019. La Fête des Vignerons a choisi de célébrer, durant toute la période de la fête, tous les cantons de Suisse, et le Tessin sera célébré à cette date. De belles surprises sont d’ores et déjà en préparation, mais il est encore trop tôt pour en dévoiler le contenu !

 

 

LGTDS : Pour les festifs, l’établissement va également accueillir, pour la première fois en Suisse, le concept du Buddha Bar Beach. D’où vous est venue cette idée?

 

LC: Nous réfléchissions depuis environ 2 ans à une manière de célébrer les festivités de la Fête des Vignerons sous un autre angle. Plusieurs pistes ont été explorées toujours dans l’idée d’associer la musique et la gastronomie dans une ambiance « lifestyle ». Puis un jour une rencontre s’est faite avec les équipes de Buddha Bar par l’intermédiaire d’un ami commun. Nous avons discuté de nos projets respectifs, de nos univers, de nos envies, etc. Quelques jours plus tard, un contrat de coopération nous unissait pour ce magnifique projet. Les choses sont allées très vite, et avec du recul, c’était une évidence.

 

LGTDS : Un Buddha Bar aux airs exotiques puisque l’ambiance y sera asiatique. Avez-vous une spécialité à nous recommander qui nous donnera l’eau à la bouche ?

LC: Les spécialités seront très nombreuses, puisque nous proposerons à la carte tous les classiques de la marque Buddha Bar. Mais pour en citer quelques-uns, Rock Shrimps, Gyozas au poulet et à la truffe noire, Bœuf sauté au wok et sans oublier bien sûr, les sushis.La carte sera un mélange subtil entre les techniques de Buddha Bar et la sensibilité de notre Chef étoilé, Thomas Neeser. Ce dernier réinterprètera certains plats à sa manière. Quoi de mieux qu’un établissement d’un style à la fois classique et contemporain, se situant à quelques mètres du bord du lac, pour vivre cette expérience sans précédent ?

 

Pour plus d’informations sur cet établissement légendaire ainsi que ses activités :

https://www.ghdl.ch/fr/

 

Michel Roth sublime vos voyages

© Photo Aline Périer

 

Il ravit jour après jour les papilles de ses hôtes au sein du Restaurant Bayview situé dans l’Hôtel Président Wilson. Le chef aux 18 points Gault Millau emmène désormais ses hôtes en voyage puisqu’il met son savoir-faire à disposition de la première classe des TGV Lyria. Les voyageurs pourront donc déguster la savoureuse cuisine du chef à travers six plats signatures. Mais comment passe-t-on d’une table à un train ? Notre interview « express » avec ce chef passionné.

 

 

Les Grandes Tables de Suisse : vous avez signé le menu disponible au sein des TGV Lyria, un projet lancé il y a un an et appelé « La Table », quelles sont les difficultés, pour un chef, de réaliser un menu de ce type ?

 

Michel Roth : les difficultés il y en a forcément et malheureusement il n’en existe pas qu’une!  En même temps, j’aime les challenges, c’était donc motivant pour moi de chercher des solutions à chaque interrogation! La question essentielle était celle de l’approche gastronomique. En effet, un chef désire proposer aux voyageurs un repas s’approchant le plus possible des créations disponibles dans son restaurant. Il y a donc toute la partie logistique à prendre en considération : les mets sont préparés en amont dans des laboratoires mais il doit y avoir de la constance et de la minutie même pour des plats réalisés à la chaine.  Par ailleurs, les outils pour cuisinier dans les trains ne sont pas les mêmes que ceux disponibles au sein d’un restaurant et finalement il y a également la partie du budget à prendre en considération. Un nombre de paramètres qu’il faut travailler de manière méthodique, point par point en amont afin de pouvoir maîtriser l’ensemble de la carte proposée.

 

LGDTS : Justement, quand avez-vous débuté ce projet ?

MR : pour cette nouvelle carte qui sera disponible dès fin mai, j’ai débuté au mois de décembre dernier. Jusqu’à présent, nous avons pu établir la nouvelle carte. D’ailleurs, je reviens des laboratoires parisiens où une brigade d’une trentaine de personnes s’affaire afin de préparer chaque jour les plats des voyageurs. Lors de mon premier jour sur place j’ai réalisé mes différents mets, le second jour, c’est l’équipe en cuisine qui a dû les reproduire. Un vrai challenge ! Cela représente donc près de six mois de travail et trois mois avant validation des précieuses fiches techniques qui servent de base aux équipes sur place.

 

Dos de cabillaud et son jus de gambas accompagné d’un risotto de pâtes Orzo lié à la Tomme Vaudoise et de petits légumes

 

LGTDS : De quel plat êtes-vous le plus fier ?

MR : tout d’abord, j’avoue être très heureux que la compagnie m’ait confié ce mandat, mais aussi et surtout me permette de créer la cuisine que j’aime mêlant influences suisses et françaises….Dans un train ! J’avoue être assez heureux de l’un de mes plats Signatures : le suprême de pintade rôtie au romarin, ratatouille et mousseline de pomme de terre persillée. Une réalisation qui met en avant les saveurs de saison, un élément essentiel pour moi !

LGTDS : Je suis obligée de vous poser la question qui me brûle les lèvresêtes-vous allé tester votre cuisine incognito en prenant le train ?

MR : forcément ! En plus, il m’est souvent arrivé de devoir prendre le train, j’en ai donc profité…je dirai que je me devais de la tester afin de m’assurer de sa qualité !

 

Polenta moelleuse, méli-mélo de légumes et de racines rôtis (carotte jaune, orange, panais, chioggia)

 

LGTDS :  Alors ?

 MR : honnêtement je n’ai pas été déçu ! J’ai trouvé que les consignes étaient respectées et que les plats avaient été réalisés avec brio. Je me suis également amusé à écouter les commentaires des voyageurs qui les dégustaient. J’ai eu le plaisir d’entendre des « C’est fou cette qualité pour un train », « Je trouve le plat vraiment savoureux ». Lorsque vous travaillez sur un projet depuis tout ce temps, forcément, ça donne le sourire. De plus, nous avons des retours satisfaction de la part de la compagnie qui nous indique au fur et à mesure les feedbacks des clients. C’est un outil essentiel pour nous afin de rectifier parfois le tir !

 

LGTDS : Cette démarche démontre qu’il est désormais possible de manger de manière gastronomique dans les transports un trend qui s’étend depuis plusieurs années également dans les avions. Pensez-vous qu’il s’agisse de la même clientèle que celle que vous recevez au sein de votre restaurant Bayview  à l’Hôtel Président Wilson ?

MR : j’ai eu la chance de collaborer avec différents types de transports : avions, mais aussi croisières gastronomiques. Les enjeux et la complexité de réalisation restent les mêmes en cuisine et la clientèle est d’après ce que j’ai pu constater, faite de gastronomes désireux de découvrir de nouvelles saveurs! D’ailleurs, cela marche dans les deux sens ! Certains ont d’abord goûté mes plats dans les trains avant de venir, curieux, découvrir ceux du restaurant et inversement d’autres sont allés tester les plats au sein de la compagnie TGV Lyria  après avoir mangé au sein du restaurant! (rires)

 

Ecrasé de butternut parfumé à la truffe châtaignes grillées et quartiers de butternut rôti assaisonnés d’un filet d’huile d’olive

 

LGTDS : Finalement, retournons en cuisine ! Le printemps vient d’arriver, quelles surprises nous réservez-vous pour cette nouvelle saison qui démarre ?

MR : pêle-mêle : des asperges blanches avec œuf parfait et déclinaison de citron, de la féra croustillante aux légumes du jardin, de la sauce aux morilles mêlée à la petite Arvine… J’ai envie de vous mettre l’eau à la bouche, et si vous veniez tout simplement les découvrir sur place ?

 

 

Pour découvrir les plats du chef étoilé, rendez-vous au restaurant le Bayview by Michel Roth au sein de l’Hôtel Président Wilson à Genève.

https://www.restaurantbayview.com